Daniel a des petites taches blanches sur trois de ses ongles. Il parle beaucoup avec les mains, et on lui propose un rôle au cinéma. Il a peur que çe détail se voit à l'écran. Il décide de faire le traitement aux rayons X indiqué par un dermatologue, et se rend dans une Clinique spécialisée à Paris pour ce genre de thérapie. Les deux premières séances se passent très bien. Le jour de la troisième séance, le médecin thérapeuthe est absent, il est à l'hôpital pour une crise cardiaque. Il s'est fait remplacer. Pendant cette troisième séance, Daniel remarque quelques anomalies dans la procédure du traitement opéré par la remplacante, mais il a confiance, et n'y prête qu'une attention toute relative. Le soir même, ses doigts le font souffrir, sensation de brûlures, gonflement des extrêmités, changement de couleur de la peau. Le lendemain matin le processus s'est aggravé, il retourne à la clinique. La personne qui lui a administré le traitement prend l'inquiétude de Daniel à la légère, elle diagnostique une réaction au traitement, comme un coup de soleil, c'est normal, ça va passer. L'état des mains de Daniel empire d'heure en heure. Daniel entre en contact avec plusieurs dermatologues éminents qui restent impuissants à arrêter l'évolution des radiations et envisagent une amputation des dix doigts car il ya un risque imminent de gangrène.
Par un heureux concours de circonstances le professeur Gongora, chercheur à Curie, spécialiste de la recherche en radiopathologie, est informé de l'accident radiologique de Daniel. Il demande à le voir au plus vite. Le lendemain Daniel est à Curie, reçu par le professeur et trois de ses confrères qui diagnostiquent une radiodermite aigüe des dix doigts. Ils viennent de mettre au point plusieurs thérapies encore non expérimentées sur l'homme pour stopper et soigner les accidents dus aux surexpositions radioactives. Daniel est leur seul patient à l'étage. Il est particulièrement étudié, soigné, surveillé, Daniel se rend tous les jours à Curie afin de suivre les traitements qui sauvent ses doigts de l'amputation, stoppe le processus, mais ne le guérissent pas des radiations, qui le font souffrir encore aujourd'hui. Pendant deux ans, Daniel n'a plus l'usage de ses mains, toujours couvertes de multiples pansements, puis, par la suite, de gants pour lui éviter tout rayonnement qui pourrait faire repartir le processus. Il ne peut plus exercer son métier, et une fois de plus Daniel se retrouve totalement démuni. C'est en réalisant des films publicitaires pour d'autres maisons de productions que Daniel refait surface et entame une carrière de réalisateur. Il est très vite reconnu comme l'un des meilleurs sur la place. Peu à peu, il remonte Citeca, retrouve le succès, irradié à vie, mais heureux.